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« De la fourche à la fourchette » : une révolution agricole

Ce serait un déni de réalité de ne pas voir que l’industrie de l’alimentation connaît de profonds bouleversements. Depuis quelques années, les consommateurs sont plus exigeants car ils aspirent à une meilleure santé donc à une alimentation saine.

Désormais, chaque produit est scruté et ses origines sont demandées avant sa consommation. Le consommateur préfère plus les aliments issus de culture locale. C’est cela que traduit notamment l’expression ‘’de la fourche à la fourchette’’.

La naissance d’une révolution

Le secteur de l’agro-alimentation connaît aujourd’hui une phase de changement profond. Les consommateurs aspirent en effet à un mieux-être.

Autrefois, pendant plusieurs décennies, nous assistions à une mondialisation des importations et des exportations. Aujourd’hui, il y a une certaine convergence des attentes. Tout ce qui vient de plus de 150 km fait face à une certaine suspicion. Les consommateurs réclament un circuit court de production et de consommation des aliments illustré par l’expression ‘’de la fourche à la fourchette’’.

Ce faisant, l’industrie est impactée à tous les niveaux. Il devient donc nécessaire de faire évoluer les modèles existants.

Un changement favorisé par des visions de plus en plus durables

Les agriculteurs disaient souvent ‘’moi, je nourris la France’’ ou ‘’moi, je nourris le monde’’ au moment où les financements de la PAC soutenaient nos exportations. Les subventions de la politique agricole commune (PAC) de l’Europe ont fini par être réduites. De cette situation est née une vision plus éthique et moins productiviste.

Nous entendons maintenant de la part des consommateurs des slogans comme :

  • la terre n’est pas une poubelle, nos enfants, nous l’ont prêté ;
  • mon estomac aussi n’est pas une poubelle, mettez-y que de bonnes choses.

Ces mots résument bien la réalité. Le consommateur de façon massive devient de plus en plus concerné.

Quels sont les facteurs qui ont fait croître ce changement ?

L’apparition du Covid a entraîné certaines conditions qui ont été favorables à l’éveil de tous. En effet, avec cette pandémie mondiale, il y a eu :

  • les confinements ;
  • le télétravail ;
  • la fermeture des restaurants.

Étant resté longtemps à la maison, les français ont renoué avec leurs fourneaux. Ils se sont mis à cuisiner. Ils ont alors compris qu’ils avaient la possibilité de choisir les produits qu’ils utilisaient. En plus, cela leur procurait du plaisir.

C’est ainsi que la prise de conscience est survenue accompagnée de la volonté de mieux se nourrir. Depuis 2020, de nouvelles manières de vivre émergent alors. Ce qui entraîne des modes de consommation qui se sont ancrés dans les habitudes de tous.

Aujourd’hui plus de la moitié des personnes interrogées disent donner plus d’importance à l’origine des aliments qu’elles consomment. Les scandales alimentaires plus la crise sanitaire ont poussé les Français à réclamer une alimentation plus saine.

Ils veulent une vie meilleure comprenant plus d’équilibre et plus de bien-être. Ils souhaitent avoir un meilleur contrôle sur leur alimentation.

De la fourche à la fourchette

Quelles tendances sont nées de ce changement dans la société ?

Le bio est toujours d’actualité. Cependant ses normes plutôt complexes et exigeantes doivent être simplifiées pour faciliter un développement à grande échelle.

Par ailleurs, en dehors d’une partie de la population, le consommateur lambda ne comprend pas très bien les labels bios. En plus, il n’est pas prêt à débourser les sommes souvent premium de ce type de produits.

Toutefois, il faut reconnaître que le bio a permis de disposer désormais de produits de meilleure qualité. Ainsi, d’autres tendances voient le jour. Il s’agit entre autres du :

  • frais ;
  • fait maison ;
  • local ;
  • vrac ;
  • vegan ;
  • etc.

Circuits courts, localisme et durabilité sont désormais présents dans les assiettes.

Le frais comme nouvelle exigence

La nouvelle attente des consommateurs est le frais pour tous. Cette tendance vulgarise les produits de meilleure qualité pour tous. En plus d’avoir des attributs locaux, il peut aussi être bio.

 C’est le complément idéal pour le drive qui ne peut offrir ce que le frais promet. En effet, avec le drive, il faut s’attendre à produits qui ne sont pas forcément d’excellente qualité. Dans le cas de la tomate par exemple, elle peut se révéler talée, dure, mauvaise, etc.

Un écosystème en pleine transformation

Toute la filière alimentaire (production, transformation, distribution) doit connaître une transformation. Il s’agit d’une grande ambition qui ne peut se réaliser que par un travail collectif. La leitmotiv doit être désormais ‘’je produis mieux, je fais beaucoup plus local, je transporte mieux alors je consomme mieux’’.

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