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La pine de Barbezieux incarne une véritable tradition festive de la Charente, mêlant histoire ancienne et rites régionaux. Confectionnée principalement autour des Rameaux de printemps, cette spécialité locale symbolise la fertilité et la renaissance après l’hiver. Son aspect, à la fois mystérieux et festif, attire chaque année de nombreux habitants et visiteurs curieux de perpétuer cette coutume, qu’elle soit masculine, en forme de phallus, ou féminine, en forme de cornuelle. La recette repose sur des ingrédients simples mais précis, dont la farine, le beurre, des œufs, du cognac et parfois un peu d’eau-de-vie, le tout pour confectionner une pâte à choux spécifique. La douceur de la pâte à choux est complétée par une crème pâtissière aromatisée au cognac, qui lui confère une saveur unique et festive. Enfin, une décoration à base de sucre glace ou de chantilly vient couronner ce gâteau traditionnel, prêt à être dégusté lors des célébrations saisonnières. La recette a évolué au fil du temps, intégrant parfois la pâte à chou moderne, mais conserve sa simplicité et son symbolisme profond, particulièrement dans la région de Barbezieux Saint-Hilaire.
Préparation
Commencez par préparer la pâte à choux en chauffant l’eau, le beurre et une pincée de sel dans une casserole. Ajoutez la farine en une seule fois, puis remuer vigoureusement jusqu’à obtenir une boule lisse et brillante. Si vous souhaitez respecter la tradition ancienne, certains ajoutent un peu de levain ou d’eau-de-vie pour intensifier la saveur, mais la pâte à choux moderne reste la plus utilisée. Après avoir laissé refroidir, incorporez les œufs un à un pour obtenir une texture bien ferme mais souple, idéale pour le façonnage à la poche à douille. Pour former la pine, utilisez une poche à douille munie d’une douille ronde ou étoilée. Façonnez la pâte en forme de phallus ou de cornuelle selon la tradition locale, en veillant à faire un trou au centre pour insérer le buis bénit lors des rites. La cuisson doit s’effectuer dans un four préchauffé à 180°C, jusqu’à ce que le gâteau prenne une teinte dorée. La success story du gâteau réside dans sa texture : croustillante à l’extérieur, fondante à l’intérieur. Après refroidissement, garnissez avec la crème pâtissière aromatisée au cognac ou de chantilly pour plus de gourmandise. Une fois décorée avec du sucre glace, la pine est prête à être dégustée, dans une ambiance conviviale et festive. La maîtrise de la cuisson est essentielle pour obtenir la texture parfaite, tout en respectant le façonnage traditionnel pour préserver la symbolique et l’histoire de cette pâtisserie.
Origines, Histoire et Secrets de Fabrication
La pine de Barbezieux possède une histoire riche mêlant coutumes païennes et traditions chrétiennes. Son apparition remonte à des époques où le printemps incarnait le renouveau, la fertilité et la fécondité. La tradition veut que ces pins soient confectionnés autour des Rameaux pour symboliser la renaissance et assurer la fécondité des terres et des foyers. La région de Charente, notamment la ville de Barbezieux, a sus ses échanges autour de cette coutume, où artisans et familles perpétuent chaque année cette recette ancestrale, transmise oralement de génération en génération. Le lien avec l’ancien culte païen est évident, mais la tradition a été christianisée, intégrant la bénédiction du buis et la fête de Rameaux. La pin masculine, souvent façonnée en forme phallique, se distingue de la cornuelle. La confection devait auparavant respecter des rites précis : trou pour accueillir le buis béni ou pour insérer des rameaux bénis, comme un symbole de fertilité et de renaissance. La recette, initialement faite avec des modes de cuisson traditionnels comme l’échaudé, a évolué au fil du temps, notamment avec l’introduction de la pâte à choux, plus pratique et légère. Les artisans locaux comme ceux de Greta Garbure ont su préserver cette tradition tout en y apportant leur touche moderne, notamment avec des garnitures variées et des décorations festives. Ce patrimoine culinaire, entre folklore et convivialité, reste une pierre angulaire de la culture charentaise, illustrant comment une simple pâtisserie peut être porteuse d’histoire, de symbolisme et de plaisir partagé.




